Ressources de CAREX Canada sur l’exposition au radon

Les estimations de CAREX Canada concernant le risque dans l’air intérieur indiquent que l’exposition au radon est la plus haute priorité dans les milieux canadiens. Le radon, un gaz incolore et inodore, est la principale cause de cancer du poumon chez les non-fumeurs. Santé Canada estime que le radon est responsable d’environ 16 % des décès dus au cancer du poumon au Canada.

Les concentrations de radon varient selon la géologie locale, les sols et les caractéristiques des bâtiments. Les concentrations les plus élevées se trouvent dans les régions où il y a des dépôts de minerai d’uranium et de thorium et des formations de granite.  Dans ces régions, le radon se dégage lentement du sol et se répand dans l’air, l’eau et les sols avoisinants. Il est dangereux lorsqu’il s’infiltre dans l’air intérieur.  On en a détecté dans des bâtiments publics, des écoles, des hôpitaux et des maisons neuves et anciennes dans de nombreux endroits au Canada.  Le diagramme ci-dessous illustre comment le radon peut s’infiltrer dans les maisons.

Le radon est un gaz radioactif qui est libéré quand l’uranium se désintègre dans le sol. Il peut s’infiltrer dans nos maisons de différentes manières, tel qu’illustré ci-dessous, mais diverses stratégies peuvent être mises en œuvre pour réduire l’exposition au radon dans les structures neuves et existantes.

Ressources de CAREX Canada sur le radon

CAREX Canada a élaboré les ressources suivantes pour aider les organisations à mieux comprendre l’exposition au radon dans leur région :

Profil : Notre profil cancérogène pour le radon fournit des renseignements généraux sur le radon et indique pourquoi il a été classifié comme agent cancérogène; il énonce les règlements et les lignes directrices liés à l’exposition au radon au Canada, décrit comment l’exposition se produit en milieu de travail et dans la communauté et offre une série de ressources sur la manière de réduire l’exposition.  Le profil du radon est disponible ici.

Estimations de l’exposition dans l’environnement : Nos estimations se fondent sur l’excès de risque de cancer au cours de la durée de la vie comme un indicateur de l’exposition des Canadiens à des cancérogènes connus ou soupçonnés dans l’environnement. Les estimations du risque d’exposition à des cancérogènes dans l’air ambiant indiquent que le radon est la plus haute priorité dans les milieux canadiens. Les estimations complètes sont disponibles ici.

Cartes: Nos cartes résument les statistiques tirées de l’Enquête pancanadienne sur les concentrations de radon dans les habitations de Santé Canada (Phase 1 et 2). Elles mettent en évidence, pour chaque région sanitaire, le pourcentage de concentrations de radon dans les habitations qui dépassent la limite de 200 becquerels par mètre cube (Bq/m3) recommandée au Canada. Ces cartes sont disponibles ici.

Estimations de l’exposition en milieu de travail : Ces nouvelles estimations s’appuient sur une méthode adaptée à l’évaluation de l’exposition au radon dans les milieux de travail.  Elles incluent les groupes comme les personnes qui travaillent à l’intérieur et sous terre. Les résultats indiquent qu’environ 188 000 Canadiens sont exposés au radon dans leur lieu de travail.  Les grands groupes industriels les plus exposés sont les écoles élémentaires et secondaires, l’administration publique provinciale et territoriale, ainsi que l’intermédiation financière par le biais de dépôts. Les estimations complètes sont disponibles ici.

Ressources adaptées aux communautés des Premières Nations : De concert avec la Première Nation de Timiskaming, nous avons élaboré une note d’information expliquant pourquoi les niveaux de radon sont naturellement plus élevés dans certaines régions du Canada, comment l’exposition se produit et les mesures qu’on peut prendre pour y remédier.  Nous avons aussi créé des dépliants sur la surveillance du radon et l’interprétation des résultats de surveillance. Ces ressources sont disponibles ici.

Notre équipe a également pris part à un projet de détection du radon dans les habitations situées dans les réserves pour trois communautés des Premières Nations de l’Intérieur de la C.-B.; ce projet a eu un taux de participation de 97 % aux tests de détection du radon.  L’équipe de projet a examiné les facteurs qui ont mené au succès de ce programme et ont formulé des recommandations sur la manière dont les organismes de services de santé de l’environnement et d’autres groupes qui travaillent avec les communautés des Premières Nations peuvent aider à augmenter les taux de participation aux tests de détection.

Travaux de recherche de CAREX Canada sur les tests de détection du radon dans les écoles

Recherche sur le radon dans les écoles : Notre équipe est entrée en contact avec des ministères de la Santé et de l’Éducation, des bureaux de médecins hygiénistes en chef et/ou des conseils et commissions scolaires dans chaque province et territoire en vue de déterminer dans quelles écoles au Canada des tests de détection avaient été effectués, si les écoles qui affichaient des concentrations élevées ont été assainies et les défis qu’on a rencontrés pendant les tests ou l’assainissement. Un résumé de cette initiative est disponible ici.

Mesures à prendre

La seule façon de savoir s’il y a présence de radon est d’effectuer un test de détection. Selon les données de la dernière enquête de Santé Canada (2011) , 42 % des foyers canadiens avaient entendu parler du radon, mais seulement 5 % d’entre eux avaient fait effectuer un test de détection (comparativement à 3 % en 2009). Une autre étude de Santé Canada (2018) qui examinait les taux d’assainissement actuels a révélé que seulement 29 % des foyers qui affichaient des concentrations de 200 Bq/m3 ou plus dans les études initiales ont dit avoir pris des mesures pour réduire leurs niveaux de radon. Environ 39 % des participants à l’étude qui avaient mesuré des concentrations supérieures à 800 Bq/m3 et 43 % de ceux dont les concentrations dépassaient 1 000 Bq/m3 ont indiqué qu’ils avaient fait assainir leurs habitations.

Étant donné que les concentrations de radon varient avec le temps, Santé Canada recommande d’utiliser un détecteur longue durée et d’effectuer des tests pendant au moins trois mois, si possible durant l’hiver, quand les maisons sont bien fermées et qu’il y a peu d’aération. Si un travailleur s’inquiète des concentrations de radon dans son lieu de travail, il peut demander à ce qu’on effectue un test de détection.

Les tests de détection du radon sont offerts par des professionnels accrédités; des listes de ces professionnels sont disponibles auprès de l’Association canadienne des scientifiques et technologues du radon (ACSTR) et du Programme national de compétence sur le radon au Canada (PNCRC). Les propriétaires peuvent aussi acheter une trousse de détection dans une quincaillerie ou auprès de l’association pulmonaire locale et suivre les instructions du gouvernement du Canada sur la manière d’effectuer correctement un test de détection du radon. Le gouvernement recommande que plus les concentrations sont élevées, plus il est important de prendre des mesures pour corriger la situation le plus vite possible :

  • supérieure à 600 Bq/m3 – Assainir dans un délai d’un an
  • entre 200 et 600 Bq/m3 – Assainir dans un délai de deux ans
  • 200 Bq/m3 et moins – Aucune mesure requise

Les méthodes précises utilisées pour éliminer le radon des bâtiments existants dépendent de plusieurs facteurs, y compris la construction immobilière et le type de sol.  La méthode la plus efficace est la « dépressurisation active sous la dalle », qui consiste à installer un tuyau traversant la dalle de plancher de la fondation. Ce tuyau est rattaché à un ventilateur qui fonctionne en permanence pour aspirer le radon sous la maison et le rejeter à l’extérieur où il se diluera rapidement.  Dans le cas de nouveaux bâtiments, le Code national du bâtiment du Canada encourage les constructeurs à prévenir l’infiltration de radon en installant un système de réduction du radon pendant la construction. Cela consiste à installer une membrane étanche de polyéthylène sous la dalle de fondation pour sceller le périmètre de la dalle et partout où des tuyaux passent à travers la dalle et à apposer un couvercle étanche sur le puisard. D’autres méthodes d’atténuation sont résumées sur la page Le radon – Guide de réduction pour les Canadiens du site Web de Santé Canada.

Que fait CAREX pour réduire l’exposition des Canadiens au radon?

CAREX Canada travaille avec divers partenaires pour sensibiliser la population, faciliter la formation de réseaux et appuyer les initiatives visant à réduire l’exposition au radon, notamment en donnant des présentations, en organisant des ateliers, en fournissant des données probantes, etc. Par exemple :

 

  • Nous avons fourni des données probantes et des visualisations de données à l’Association canadienne du droit de l’environnement (ACDE) pour appuyer les travaux liés à leur initiative Environmental Scan of Radon Law and Policy: Best Practices in Canada and the European Union (en anglais seulement). Élaboré par l’ACDE en 2014 et mis à jour en 2018 pour inclure les meilleures pratiques utilisées en Europe, ce rapport demeure un atout important pour les groupes qui travaillent en vue de réduire l’exposition au radon partout au pays.
  • En collaboration avec Santé Canada, nous avons fait des présentations sur l’exposition au radon et les stratégies d’atténuation devant des étudiants des écoles de métiers et de technologie en C.-B., dont le Collège Okanagan et l’Institut de technologie de la Colombie-Britannique (ITCB).
  • Nous avons appuyé la British Columbia Teachers’ Federation (BCTF)et son comité de santé et de sécurité dans leurs efforts de promotion de la détection du radon dans les écoles afin de protéger les enseignants et les élèves. Nous avions déjà collaboré avec la BCTF par le passé, notamment pour créer un webinaire sur la détection du radon dans les écoles au Canada; ce webinaire est maintenant disponible sous forme d’enregistrement sur notre page de vidéos.
  • Nous avons travaillé avec l’Association canadienne des scientifiques et technologues du radon (ACSTR), pour organiser la conférence annuelle sur le radon, qui vise à faciliter le dialogue entre un large éventail d’intervenants, dont des professionnels de la santé publique, des spécialistes en détection et en réduction du radon, des agents immobiliers, des pompiers, la GRC et des inspecteurs en bâtiment. Pour plus de renseignements sur la conférence de l’ACSTR, cliquez ici.
  • En partenariat avec la Société canadienne du canceret l’ACSTR, nous avons coordonné le programme Occupe-toi du radon. Appuyé par Santé Canada, ce programme se veut une plateforme nationale pour les groupes qui travaillent en vue de réduire l’exposition des Canadiens au radon.  Cela suppose d’appuyer la formation de solides réseaux provinciaux, de coordonner et d’aider à l’organisation d’activités de sensibilisation au radon, et de fournir des communications régulières visant à faciliter l’échange de connaissances. Pour plus de renseignements sur le programme « Occupe-toi du radon », cliquez ici.
  • Nous avons appuyé le Partenariat canadien pour la santé des enfants et de l’environnementdans ses efforts pour promouvoir la détection du radon dans les garderies. Une publication résumant ces travaux est disponible ici.

Références et autres ressources

Autres ressources

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